Détecter et traiter un cancer testiculaire à un stade précoce accroît les chances de réussite du traitement. Reconnaître les symptômes et passer régulièrement un examen de santé sont les meilleures façons de détecter un cancer testiculaire à un stade précoce.
Plus les symptômes sont mentionnés rapidement au médecin, plus il sera en mesure de diagnostiquer le cancer à un stade précoce et de le traiter le plus vite possible.
Ce sont les hommes eux-mêmes qui décèlent la plupart des cancers du testicule. D’autres sont découverts lors d’un examen physique habituel. En raison de preuves insuffisantes, on ne peut recommandé un examen régulier des testicules mais il est important que les hommes connaissent ce qui est normal pour eux. Connaître ses testicules permet aux hommes de savoir ce qui est normal pour eux et de reconnaître quelque chose d’inhabituel. Les hommes devraient signaler au médecin tout changement dans leurs testicules.
Les hommes qui présentent un risque plus élevé que la moyenne d’être un jour atteints d’un cancer testiculaire pourraient devoir passer des examens plus souvent et plus tôt que ceux chez qui le risque est moyen. Voici quelques exemples de conditions qui peuvent augmenter le risque au-delà de la moyenne:
▪ antécédents familiaux de cancer testiculaire
▪ antécédents personnels de cancer testiculaire
▪ syndrome de Klinefelter
Un homme chez qui le risque est supérieur à la moyenne devrait discuter avec son médecin d’un plan personnalisé de dépistage, qui pourrait comporter un examen physique sur une base régulière auprès d’un professionnel de la santé, dont l’examen des testicules.
Tout état ou toute substance qui augmente le risque de développer un cancer est appelé facteur de risque. On ne connaît pas de cause unique au cancer testiculaire. La plupart des cancers sont attribuables à de nombreux facteurs de risque. Toutefois, certains hommes atteints d’un cancer testiculaire ne présentent aucun facteur de risque identifiable.
Facteurs de risque * | Facteurs de risque possibles | Facteurs non associés au cancer testiculaire |
---|---|---|
Testicule non descendu dans le scrotum Antécédents familiaux de cancer testiculaire Antécédents personnels de cancer testiculaire Syndrome de Klinefelter |
Microlithase testiculaire Infection au VIH ou sida Puberté précoce Taille Diminution de la fertilité Pesticides Marijuana Exposition prénatale aux oestrogènes |
Vasectomie Traumatisme ou blessure Tabac Alcool |
* Les facteurs de risque sont habituellement classés du plus important au moins important. Dans la plupart des cas, on ne peut pas classer les facteurs de risque individuels selon leur importance relative avec une absolue certitude.
L’incidence du cancer testiculaire a augmenté constamment au cours des dernières décennies, mais on comprend peu les raisons de cette augmentation. C’est le cancer le plus courant chez les jeunes hommes âgés de 15 à 29 ans. L’incidence est la plus faible avant la puberté, augmente de façon significative après l’âge de 14 ans, atteint un pic vers l’âge de 30 ans et diminue à l’âge de 60 ans.
L’incidence du cancer testiculaire est plus élevée chez les hommes de race blanche comparativement aux hommes d’origine africaine ou asiatique.
Le cancer testiculaire touche plus souvent les hommes dont le statut socio-économique est plus élevé.
Testicule non descendu dans le scrotum (cryptorchidie)
Les hommes ayant des antécédents de testicule non descendu (cryptorchidie) présentent un risque plus élevé de cancer testiculaire. Lorsqu’un garçon est à l’état de fœtus dans l’utérus, ses testicules se forment dans l’abdomen. Normalement, ils descendent ensuite dans le scrotum avant la naissance. Parfois, ce processus n’a pas lieu et les garçons naissent avec un ou deux testicules non descendus. On ne connaît pas encore la cause exacte de cette anomalie. Si le testicule ne descend pas de lui-même, ce qui a lieu habituellement au cours de la première année de vie, une chirurgie sera pratiquée pour placer le testicule dans le scrotum (orchidopexie).
Antécédents familiaux de cancer testiculaire
Les frères et les fils d’un homme ayant reçu un diagnostic de cancer testiculaire risquent davantage d’être atteints eux-mêmes de ce cancer. La génétique pourrait jouer un rôle dans le développement du cancer du testicule.
Antécédents personnels de cancer testiculaire
Un cancer testiculaire ou un carcinome in situ augmente la probabilité que l’autre testicule soit atteint.
Syndrome de Klinefelter
Le syndrome de Klinefelter est une affection génétique rare qui peut nuire au développement sexuel de l’homme. Le risque de cancer testiculaire est plus élevé chez les hommes qui sont atteints de ce syndrome.
On a établi un certain lien entre les facteurs suivants et le cancer du testicule, mais on ne possède pas suffisamment de preuves pour affirmer qu’ils sont des facteurs de risque connus. Il faudra davantage de recherches pour clarifier le rôle de ces facteurs dans le développement du cancer testiculaire.
Microlithiase testiculaire (petits dépôts de calcium dans le testicule) : Des études révèlent que les hommes porteurs de microlithiases testiculaires sont plus susceptibles d’être atteints d’un cancer testiculaire.
Infection au VIH ou sida : Des études laissent entendre que les hommes dont le système immunitaire est affaibli en raison d’une infection au VIH ou du sida (syndrome d’immunodéficience acquis causé par le VIH) ont un risque légèrement accru d’être atteints d’un cancer testiculaire.
Puberté précoce : Certaines études laissent croire que l’incidence du cancer testiculaire est plus élevée chez les hommes chez qui la puberté est précoce. D’autres études n’ont démontré aucun lien entre la puberté précoce et le cancer testiculaire.
Taille : Plusieurs études laissent entendre que le risque de cancer testiculaire est plus élevé chez les hommes dont la taille est supérieure à la moyenne. D’autres études n’ont révélé aucun lien entre la taille et le cancer testiculaire.
Diminution de la fertilité : Une diminution de la fertilité (hypofertilité) est liée au cancer testiculaire. On ne sait pas vraiment si l’hypofertilité est une cause du cancer testiculaire ou si le même processus morbide engendre à la fois une diminution de la fertilité et le cancer testiculaire.
Pesticides : Quelques études portent à croire qu’une exposition à certains pesticides, les pesticides organochlorés par exemple, entraîne une hausse du risque de cancer testiculaire.
Marijuana : D’après certaines études, il y aurait possiblement un lien entre l’usage de la marijuana et le cancer testiculaire.
Exposition prénatale aux œstrogènes : D’après quelques études, les garçons dont les mères ont pris du diéthylstilbestrol (DES) risquent davantage d’être atteints d’un cancer testiculaire. Le DES est une forme d’œstrogène utilisée de 1940 à 1971 pour traiter les femmes qui avaient certains troubles de grossesse (fausses-couches par exemple).
L’incidence du cancer testiculaire a augmenté constamment au cours des dernières décennies, mais on comprend peu les raisons de cette augmentation. C’est le cancer le plus courant chez les jeunes hommes âgés de 15 à 29 ans. L’incidence est la plus faible avant la puberté, augmente de façon significative après l’âge de 14 ans, atteint un pic vers l’âge de 30 ans et diminue à l’âge de 60 ans.
L’incidence du cancer testiculaire est plus élevée chez les hommes de race blanche comparativement aux hommes d’origine africaine ou asiatique.
Le cancer testiculaire touche plus souvent les hommes dont le statut socio-économique est plus élevé.
Il existe suffisamment de preuves pour confirmer l’absence de lien entre les éléments suivants et le risque de cancer testiculaire:
Dans le cas des facteurs suivants, les preuves sont soit insuffisantes, soit peu concluantes. En d’autres mots, on ne peut pas confirmer avec certitude l’existence d’un lien entre ces facteurs et le développement du cancer testiculaire :
On ne sait pas non plus s’il y a un lien entre une exposition aux produits suivants et le cancer testiculaire :
De nombreux signes et symptômes du cancer testiculaire sont vagues et souvent légers, il est donc important d’apprendre à les reconnaître. Mais il est aussi important de ne pas paniquer. D’autres affections médicales peuvent aussi être à l’origine des signes et symptômes du cancer testiculaire.
Si des symptômes inhabituels se manifestent, en particulier s’ils apparaissent souvent et durent plus de 2 à 4 semaines, n’hésitez pas à consulter un médecin.
Les signes et symptômes tardifs surviennent au fur et à mesure que le cancer croît ou se propage à d’autres parties du corps :
Les signes et symptômes rares du cancer testiculaire sont les suivants :
Avec l’autorisation de la Société canadienne du cancer
Les « signes » (ce que vous voyez ou touchez) et les « symptômes » (ce que vous ressentez) physiques dépendent de la progression ou de la propagation du cancer avant son diagnostic et des parties du corps qui sont atteintes.
Au tout début, lorsque la tumeur se trouve toujours à l’intérieur du testicule, il est possible que vous ne présentiez ni symptôme ni signe. Plus tard, vous pourriez ressentir une douleur sourde et permanente ou une sensation de lourdeur dans le scrotum. Vous remarquerez peut-être une masse dure dans un testicule, à l’intérieur du scrotum, alors que la tumeur grossit. Parmi les signes et symptômes plus rares, notons une douleur aigüe causée par l’enroulement du testicule autour du cordon spermatique. La tumeur peut entraîner de l’irritation produisant une accumulation de liquide tissulaire autour du testicule, à l’intérieur du scrotum. Plus rarement, un saignement avec accumulation de sang peut survenir à l’intérieur du scrotum. Les différents types d’accumulation de liquide se manifesteraient par une enflure importante entre les jambes.
Le premier signe troublant peut être dû à la propagation des cellules cancéreuses.
Avec l’autorisation de Dr Joseph Chin
Vous présentez l’un ou l’autre de ces symptômes? Ne paniquez pas, mais consultez immédiatement un médecin. D’autres problèmes de santé peuvent provoquer les mêmes symptômes; toutefois, certains hommes développent un cancer testiculaire sans avoir ces symptômes. Il est donc nécessaire d’effectuer des tests pour poser un diagnostic.
Plusieurs affections causant de l’enflure ou de la douleur dans la région du scrotum peuvent être confondues avec un cancer testiculaire.
Seul un spécialiste de la santé est à même de poser un diagnostic.
Votre médecin vous questionnera quant à vos antécédents médicaux, procédera à un examen et vous prescrira certains tests. Toutes les informations et indices recueillis serviront à identifier la nature du problème (et de peut-être poser un diagnostic de cancer testiculaire). À ce moment, votre médecin de famille vous demandera probablement de consulter un chirurgien spécialisé (urologue).
Lorsqu’il connaîtra vos antécédents et qu’il vous aura examiné, votre médecin pourra confirmer le diagnostic ou prescrire d’autres analyses.
Seul un spécialiste de la santé est à même de vous diagnostiquer.