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Cancer Testiculaire Canada

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Le cancer testiculaire c’est quoi ?

Au début, il y a les testicules. Les gosses, les bourses, les burnes, les gonades, les valseuses, les glaouis… Peu importe comment on les appelle, ce sont ces deux organes de forme ovoïde contenus dans un sac de peau qu’on appelle le scrotum, suspendus sous le pénis.

Les testicules, en plus de produire et contenir les spermatozoïdes, sont la principale source de testostérone, l’hormone mâle la plus importante. Cette hormone contrôle le développement des organes reproducteurs ainsi que d’autres caractéristiques physiques masculines.

Le cancer testiculaire prend naissance dans les cellules d’un testicule. Il survient lorsque les cellules d’un ou des deux testicules deviennent malignes, c’est à dire cancéreuses.
Il existe deux types de cellules :

  • les cellules germinales qui produisent les spermatozoïdes;
  • les cellules non germinales ayant pour origine les cellules qui assurent la production de testostérone et celles qui servent au maintien de la structure du testicule.

Dans 95% des cas, le cancer testiculaire débute dans les cellules germinales. C’est ce qu’on appelle une tumeur germinale. Les autres formes de cancer survenant dans les testicules sont rares.

Le cancer testiculaire apparaît le plus souvent chez les hommes âgés de 20 à 39 ans. L’incidence est la plus faible avant la puberté, augmente de façon significative après l’âge de 14 ans, atteint un pic vers l’âge de 30 ans et diminue à l’âge de 60 ans. Il s’agit de la forme de cancer la plus courante chez les hommes âgés de 15 à 34 ans. Elle est plus répandue chez les hommes de race blanche, surtout ceux d’origine scandinave. L’incidence du cancer testiculaire a plus que doublé parmi ce groupe au cours des 40 dernières années, mais ce n’est que récemment qu’elle a commencé à augmenter chez les hommes de race noire. Cette différence raciale demeure encore inexpliquée.

Chaque type de tumeur se développe de manière différente et nécessite un traitement particulier. Mais retenons une chose importante : de tous les cancers masculins, le cancer du testicule est celui qui est associé au plus haut taux de guérison.

Source : Adaptation de la fiche d’éducation à la santé « Qu’est-ce que le cancer du testicule? » rédigée par l’équipe interdisciplinaire suprarégionale d’uro-oncologie du CHUM, 2013.

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Statistiques de survie

Il est possible que les hommes atteints d’un cancer du testicule se posent des questions sur leur pronostic et leur survie. Le pronostic et la survie dépendent de nombreux facteurs. Seul le médecin qui connaît bien les antécédents médicaux du patient, le type de cancer dont il est atteint, le stade et les caractéristiques de la maladie, les traitements choisis et la réaction au traitement peut examiner toutes ces données pour en arriver à un pronostic.

Les éléments suivants sont les facteurs pronostiques du cancer du testicule.

Type de cancer

90 % des séminomes et 56 % des non-séminomes engendrent un bon pronostic. Environ 16 % des non-séminomes engendrent un pronostic sombre aux stades avancés de la maladie, alors que les séminomes réagissent mieux au traitement même à un stade avancé.

Taille de la tumeur

Un séminome dont la taille est supérieure à 6 cm peut être signe que le stade est avancé. En revanche, la taille d’un non-séminome ne donne révèle rien sur le stade de la maladie.

Ganglions lymphatiques rétropéritonéaux

La présence du cancer du testicule dans les ganglions lymphatiques rétropéritonéaux indique que la maladie est à un stade avancé.

Métastases à distance

Un cancer du testicule qui s’est propagé aux poumons ou à d’autres emplacements éloignés est signe de pronostic sombre.

Dosage des marqueurs tumoraux sériques

Un taux élevé des marqueurs tumoraux sériques est habituellement lié à un cancer du testicule de stade avancé.
On classe les tumeurs du testicule en groupes selon la qualité de la réponse au traitement à laquelle on s’attend.

Pronostic Non-séminome Séminome
Bon

Tous ces critères doivent s’appliquer :

  • Tumeur limitée au testicule ou à la région externe ou arrière de la paroi abdominale (rétropéritoine)
  • Pas de propagation à des organes autres que les poumons
  • Tous les marqueurs tumoraux légèrement supérieurs à la normale :
    – AFP, HCG, LDH

Tous ces critères doivent s’appliquer :

  • Pas de propagation à des organes autres que les poumons
  • Taux des marqueurs tumoraux :
    – AFP : normal
    – HCG : n’importe quel taux
    – LDH : n’importe quel taux
92% Survie après 5 ans 86% Survie après 5 ans
56% Des non-séminomes 90% Des séminomes
Moyen

Tous ces critères doivent s’appliquer :

  • Tumeur limitée à un seul testicule ou au rétropéritoine
  • Pas de propagation à des organes autres que les poumons
  • Tous les marqueurs tumoraux légèrement supérieurs à la normale :
    – AFP, HCG, LDH

Tous ces critères doivent s’appliquer :

  • Pas de propagation à des organes autres que les poumons
  • Taux des marqueurs tumoraux
80% Survie après 5 ans 72% Survie après 5 ans
28% Des non-séminomes 10% Des séminomes
Sombre

Au moins un de ces critères doit s’appliquer :

  • Tumeur détectée au centre du thorax entre les poumons
  • Propagation à des organes autres que les poumons
  • Taux élevé de n’importe quel marqueur tumoral
    – AFP, HCG, LDH
48% Survie après 5 ans
16% Des non-séminomes
Légende

AFP : Alpha-foetoprotéine
β HCG : Gonadotrophine chorionique
LDH : Lacticodéshydrogénase

Les statistiques de survie au cancer sont des estimations très générales qui doivent être interprétées avec prudence. Puisqu’elles sont fondées sur l’expérience de groupes de personnes dans la population générale, elles ne permettent pas de prévoir les chances de survie d’une personne en particulier.

La survie observée correspond à la proportion de personnes atteintes d’un cancer du testicule qui vivent encore 5 ans après le diagnostic (voir ci-dessous).

La survie relative après 5 ans au cancer du testicule est de 97 %, ce qui signifie qu’un homme diagnostiqué d’un cancer du testicule aurait, en moyenne, 97 % de chances de vivre 5 ans (ou plus) à la suite de son diagnostic comparativement aux hommes dans la population générale qui ne sont pas atteints de cancer (ce qui explique la différence de proportion avec le tableau ci-dessous).

Cependant, la survie varie en fonction de chaque stade et de la classification pronostique du cancer du testicule. En général, plus le cancer du testicule est diagnostiqué et traité à un stade précoce, meilleur est le pronostic. D’où l’importance d’aller rapidement consulter un médecin. Notons que la plupart des cancers du testicule sont dépistés à un stade précoce.

Questions sur la survie

On conseille aux personnes atteintes de cancer de discuter de leur pronostic avec leur médecin. Le pronostic repose sur de nombreux facteurs et seul un médecin qui connaît bien les antécédents médicaux de l’individu, le type de cancer dont il est atteint, son stade, ses caractéristiques particulières, les traitements choisis et la réponse au traitement, pourra examiner toutes ces données en les corrélant avec les statistiques de survie pour en arriver à un pronostic.

Rassurez-vous, l’intensité des émotions actuelles risque de s’amoindrir dans les prochaines semaines, quand vous aurez davantage de repères. S’adapter à une telle nouvelle prend du temps.

Source : Pronostic et survie pour le cancer du testicule - Société Canadienne du Cancer

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Comprendre le diagnostic

Quelle est la cause du cancer du testicule?

Les causes du cancer du testicule sont inconnues. Certains hommes risquent davantage de souffrir d’un cancer du testicule (par exemple, s’ils ont des antécédents de testicule non descendu ou des antécédents familiaux de cancer); toutefois, même en présence de ces facteurs de risque, très peu d’entre eux développeront un cancer.

Existe-t-il différents types de cancers du testicule?

Il existe plusieurs variétés de cancers testiculaires prenant naissance dans les cellules des testicules. Les tumeurs germinales sont les plus répandues, et se divisent en deux principaux types :

(1) Les séminomes
(2) Les non-séminomes (avec quatre différents sous-types)

- Les carcinomes embryonnaires;
- Les tératomes;
- Les tumeurs vitellines;
- Les choriocarcinomes.

On retrouve souvent une combinaison de ces différents types de cellules à l’intérieur d’une tumeur germinale. Après l’ablation du testicule, votre médecin décidera du traitement qui vous convient le mieux en fonction du type de tumeur germinale et de l’étendue du cancer. Les tumeurs non germinales, beaucoup moins répandues, comprennent les tumeurs à cellules de Leydig et les tumeurs à cellules de Sertoli.

Il arrive qu’un cancer prenne naissance dans un autre organe, puis qu’il se propage au testicule. On parle alors de « cancer secondaire » ou de « cancer métastatique ». Les cancers qui se propagent le plus souvent aux testicules sont le cancer des cellules sanguines (appelé « leucémie ») et le cancer du système lymphatique (appelé « lymphome »)

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Progression du cancer testiculaire

De quelle façon le cancer du testicule croît-il et se propage-t-il habituellement? Quelles sont les autres parties du corps affectées?

Une tumeur germinale se forme à l’intérieur du testicule et se développe vers l’extérieur. Elle atteint ensuite et « envahit » la membrane recouvrant le testicule, appelée « capsule » ou « tunique ». Elle peut aussi envahir la structure avoisinante reliée au testicule, l’épipididyme, et finir par atteindre le tissu du scrotum. La plupart des tumeurs du testicule sont diagnostiquées et traitées avant que les cellules cancéreuses ne s’étendent à d’autres parties du corps.

Chez certains patients, les cellules cancéreuses s’échappent du testicule et se propagent en se déplaçant dans les canaux lymphatiques ou les vaisseaux sanguins. Le système lymphatique est un réseau formé de plusieurs petits tubes inter-reliés et de « stations » appelées nœuds lymphatiques. Lorsqu’elles atteignent ces petits tubes, les cellules tumorales peuvent être entraînées à l’extérieur du testicule par le liquide qui y circule (la lymphe dans les canaux lymphatiques et le sang dans les vaisseaux sanguins) et se retrouver ailleurs, où elles s’installeront pour se développer. On appelle ce processus « métastase ».

Le plus souvent, lorsque le cancer du testicule se propage, les cellules se déplacent dans les canaux lymphatiques pour se retrouver dans les nœuds lymphatiques. Les premiers nœuds lymphatiques où elles atterrissent sont ceux situés à l’arrière de l’abdomen, près des reins, à proximité de la plus grosse artère (l’aorte) et de la plus grosse veine (veine cave) de l’organisme. Les cellules cancéreuses se mettent alors à croître, ce qui fait enfler les nœuds lymphatiques; ceux-ci peuvent alors être décelés sur un tomodensitogramme. Les cellules cancéreuses peuvent alors continuer à se déplacer dans les canaux lymphatiques et se retrouver dans des nœuds lymphatiques situés plus bas, dans le bassin, ou plus haut, dans la poitrine, derrière le cœur et à la base du cou.

Plus rarement, les cellules germinales cancéreuses se déplacent dans les vaisseaux sanguins. Elles peuvent alors se retrouver dans presque n’importe quelle partie du corps, mais il s’agit le plus souvent des poumons. Elles croissent ensuite pour former des nodules pulmonaires, qui peuvent être décelés sur des radiographies thoraciques ou un tomodensitogramme.

Source : Adaptation de la fiche d’éducation à la santé « Qu’est-ce que le cancer du testicule? » rédigée par l’équipe interdisciplinaire suprarégionale d’uro-oncologie du CHUM dans le cadre du projet d’éducation à la santé de la DQPSEP, 2013.

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Les marqueurs tumoraux

Que sont les marqueurs tumoraux sanguins, et de quelle façon sont-ils utilisés?

Certains cancers des cellules germinales produisent des substances pouvant être détectées au moyen d’analyses sanguines (l’alpha-fœtoprotéine [AFP] et la gonadotrophine chorionique humaine [ß-hCG]). Ces substances sont des « marqueurs tumoraux ». D’autres tumeurs germinales ne produiront pas de tels marqueurs (c’est le cas de presque tous les séminomes et de certains non-séminomes). Ainsi, l’absence de ces marqueurs dans le sang ne signifie pas nécessairement l’absence de cancer. L’inverse n’est toutefois pas vrai : la présence de ces marqueurs dans le sang suggère fortement la présence de cellules cancéreuses dans l’organisme.

Un dosage des marqueurs tumoraux devrait être effectué après l’ablation d’un testicule, puisque ces marqueurs pourront être détectés si des cellules cancéreuses subsistent (celles-ci continueront de produire les marqueurs, que le cancer se trouve dans le testicule même ou qu’il se soit propagé ailleurs). Si le taux d’un marqueur tumoral est élevé après l’ablation d’un testicule, un suivi avec analyses périodiques permettra de savoir si le cancer répond au traitement.

Une augmentation du taux d’un marqueur tumoral après que celui-ci eut connu un retour à la normale signifie habituellement que le cancer est de nouveau actif, ou qu’il est réapparu (en récidive). Il est donc nécessaire de poursuivre le traitement.

Pourquoi ai-je besoin d’un traitement si les résultats de mes analyses sont normaux?

Il est possible que vous ayez besoin d’un autre traitement, même si votre taux de marqueur tumoral est revenu à la normale après l’ablation de votre testicule.
Une intervention chirurgicale, une chimiothérapie ou une radiothérapie seront recommandées si l’évolution du cancer est détectée sur un tomodensitogramme (si le cancer s’est propagé aux nœuds lymphatiques ou à d’autres parties du corps).

Stadification

Le « stade » du cancer permet de décrire dans quelle mesure la maladie s’est propagée. Il peut être déterminé à l’aide d’un examen, en évaluant les résultats d’une intervention chirurgicale, sur un tomodensitogramme ou des radiographies, ou encore en effectuant un dosage des marqueurs tumoraux. Reportez-vous au tableau 2.

Stade 1 : Le cancer ne se trouve que dans le testicule.
Stade 2 : Le cancer s’est propagé aux nœuds lymphatiques de l’abdomen.
Stade 3 : Le cancer s’est propagé aux nœuds lymphatiques situés au-delà de l’abdomen, ou encore à d’autres organes, comme les poumons.

Questions à poser au sujet de la maladie et de la stadification

Voici quelques questions que vous pouvez poser à votre équipe de soins de santé pour en savoir plus sur un type de cancer. Choisissez celles qui correspondent à votre situation, et ajoutez vos propres questions. Il pourrait être utile d’apporter cette liste à votre prochain rendez-vous et de noter les réponses.

  • De quel type de cancer s’agit-il? Quelle est la bonne façon de l’orthographier?
  • Quel est le stade ou l’étendue du cancer?
  • À quel endroit le cancer s’est-il propagé, s’il y a lieu?
  • Est-ce qu’il est nécessaire d’effectuer d’autres tests avant d’amorcer le traitement? Si oui, quels sont ces tests? Pourquoi doivent-ils être faits?
  • Quel est le pronostic pour ce type de cancer à ce stade?
  • Quelles sont les options de traitement, et quels sont les avantages et les inconvénients de chacune?
Fin des lectures

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