Je suis réticent à parler de mon cancer à mes amis et ma famille parce que j’ai l’impression de trop les attrister. Parfois, j’ai même l’impression que cela les affecte davantage que moi! Comment puis-je les aider? Existe-t-il des services leur étant dédiés?
Puisque vous avez déjà à gérer vos propres émotions et les impacts de la maladie au quotidien, il n’est pas à vous de prendre en charge les émotions des autres. Rappelez-vous que c’est la situation (le cancer) et non vous qui êtes responsables de leur peine. Trop de patients se culpabilisent pour la détresse de ceux à qui ils tiennent.
Bien entendu, le cancer touche ceux qui tiennent à vous et vous aiment, bien qu’ils vivent une expérience différente de la vôtre, souvent marquée d’impuissance. Parfois, les proches n’osent pas non plus aborder avec vous ce qui entoure la maladie, de peur de vous surcharger, pensant vous protéger. Ils restent pris avec le désir de vous aider, sans trop savoir comment s’y prendre, impuissant. Le silence n’est donc pas protecteur pour personne puisqu’il vous prive d’un soutien disponible et parce qu’en retour, il prive vos proches de se sentir utiles ou rassurés. Briser le silence s’avère donc une protection pour le bien-être de tous, à plus long terme. Les autres pourront bien comprendre vos réactions variées, telles que vos impatiences ou frustrations, et vos besoins, à partir du moment où vous les exprimez plus clairement. N’ayez pas peur d’être un fardeau. Si une communication fluide s’installe avec vos proches, ayez confiance qu’ils seront en mesure de vous indiquer leurs propres limites et besoins. Pour plus de détails sur les relations intimes ou amoureuses, référez-vous à la fiche ?Sexualité et cancer du testicule? (à ajuster selon son nom final).
Il se peut que certains de vos proches composent plus difficilement avec votre cancer. Sachez que la plupart des services de soutien émotionnel offerts aux patients sont également disponibles pour les proches aidants. N’hésitez pas à faire part de vos inquiétudes face à la réaction d’un proche à votre médecin traitant, votre infirmière pivot ou celle supervisant votre traitement de chimiothérapie, ils sauront où les référer afin de recevoir de l’aide.