STATISTIQUES DE SURVIE

 

Il est possible que les hommes atteints d’un cancer du testicule se posent des questions sur leur pronostic et leur survie. Le pronostic et la survie dépendent de nombreux facteurs. Seul le médecin qui connaît bien les antécédents médicaux de l’homme, le type de cancer dont il est atteint, le stade et les caractéristiques de la maladie, les traitements choisis et la réaction au traitement peut examiner toutes ces données pour en arriver à un pronostic.

Les éléments suivants sont les facteurs pronostiques du cancer du testicule.

Type de cancer

90 % des séminomes et 56 % des non-séminomes engendrent un bon pronostic. Environ 16 % des non-séminomes engendrent un pronostic sombre aux stades avancés de la maladie, alors que les séminomes réagissent mieux au traitement même à un stade avancé.

Taille de la tumeur

Un séminome dont la taille est supérieure à 6 cm peut être signe que le stade est élevé. La taille d’un non-séminome ne révèle pas que le stade est plus élevé.

Ganglions lymphatiques rétropéritonéaux

La présence du cancer du testicule dans les ganglions lymphatiques rétropéritonéaux indique que la maladie est à un stade avancé.

Métastases à distance

Un cancer du testicule qui s’est propagé aux poumons ou à d’autres emplacements éloignés est signe de pronostic sombre.

Dosage des marqueurs tumoraux sériques

Un taux élevé des marqueurs tumoraux sériques est habituellement lié à un cancer du testicule de stade avancé.

On classe les tumeurs du testicule en groupes selon la qualité de la réponse au traitement à laquelle on s’attend.

Pronostic

Non-séminome

Séminome

  

 

 

 

 

 

 

Bon

 Tous ces critères doivent s’appliquer :

 

  • Tumeur limitée au testicule ou à la région externe ou arrière de la paroi abdominale (rétropéritoine)
  • Pas de propagation à des organes autres que les poumons
  • Tous les marqueurs tumoraux légèrement supérieurs à la normale :

- AFP, HCG, LDH

Environ 56 % des non-séminomes

 Tous ces critères doivent s’appliquer :

 

  • Pas de propagation à des organes autres que les poumons
  • Taux des marqueurs tumoraux :

AFP :  normal

HCG : n’importe quel taux

LDH :  n’importe quel taux

 

 

 

Environ 90 % des séminomes

  

 

 

 

moyen

 Tous ces critères doivent s’appliquer :

 

  • Tumeur limitée à un seul testicule ou au rétropéritoine
  • Pas de propagation à des organes autres que les poumons
  • Taux d’un des marqueurs tumoraux plus que légèrement supérieur à la normale

-   AFP, HCG, LDH

 

Environ 28 % des non-séminomes

 

 Tous ces critères doivent s’appliquer :

 

  • Propagation à des organes autres que les poumons

 

  • Taux des marqueurs tumoraux :
    • AFP : normal
    • HCG : n’importe quel  taux
    • LDH : n’importe quel taux

 

Environ 10 % des séminomes

 

 

 

Mauvais risque

 Au moins un de ces critères doit s’appliquer :

 

  • Tumeur détectée au centre du thorax entre les poumons
  • Propagation à des organes autres que les poumons
  • Taux élevé de n’importe quel marqueur tumoral

-   AFP, HCG, LDH

 

Environ 16 % des non-séminomes

Légende

 

 

  • Alpha-foetoprotéine (AFP)
  • Gonadotrophine chorionique (β HCG)
  • Lacticodéshydrogénase (LDH)

Source : SCC,  2014

 

Les statistiques de survie au cancer sont des estimations très générales qui doivent être interprétées avec prudence. Puisqu’elles sont fondées sur l’expérience de groupes de personnes dans la population générale, elles ne permettent pas de prévoir les chances de survie d’une personne en particulier.

La survie observée correspond à la proportion de personnes atteintes d’un cancer du testicule et qui vivent encore après 5 ans à la suite de leur diagnostic (voir ci-dessous).

La survie relative après 5 ans au cancer du testicule est de 97 %, ce qui signifie qu’un homme diagnostiqué d’un cancer du testicule aurait, en moyenne, 97 % de chances de vivre 5 ans (ou plus) à la suite de son diagnostic comparativement aux hommes dans la population générale qui ne sont pas atteints de cancer (ce qui explique la différence de proportion avec le tableau ci-dessous).

Cependant, la survie varie en fonction de chaque stade et de la classification pronostique du cancer du testicule. En général, plus le cancer du testicule est diagnostiqué et traité à un stade précoce, meilleur est le pronostic. D’où l’importance d’aller rapidement consulter un médecin. Notons que la plupart des cancers du testicule sont dépistés à un stade précoce.

Survie au cancer du testicule – Non-séminome

Classification pronostique

 

Survie après 5 ans

Bon

 

92%

Moyen

 

80%

Sombre

 

48%

Source : SCC,  2014

Survie au cancer du testicule – Séminome

 

Classification pronostique

 

Survie après 5 ans

Bon

 

86%

Moyen

 

72%

Nota : Il n’y a pas de classification pronostique « sombre » pour les séminomes.

Questions sur la survie

On conseille aux personnes atteintes de cancer de discuter de leur pronostic avec leur médecin. Le pronostic repose sur de nombreux facteurs et seul un médecin qui connaît bien les antécédents médicaux de l’individu, le type de cancer dont il est atteint, son stade, ses caractéristiques particulières, les traitements choisis et la réponse au traitement pourra examiner toutes ces données de concert avec les statistiques de survie pour en arriver à un pronostic.

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Source : Société canadienne du cancer : 3 juin 2014 : http://www.cancer.ca/fr-ca/cancer-information/cancer-type/testicular/prognosis-and-survival/?region=on#ixzz33a8vMvI3